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Saint-Aubin, de la Restauration à la IIIème République

- la Restauration (1844 -1830) et la Monarchie de Juillet (1830-1848)
- la IIème République (1848-1852)
- le Second Empire (1852-1870)
- la IIIème République (1871-1940)

Restauration  (1814-1830) et Monarchie de Juillet (1830-1848),
Le 15 septembre 1830, le maire et les conseillers municipaux prêtèrent individuellement serment au roi dans les termes suivants "Je jure fidélité au roi des Français, obéissance à la Charte constitutionnelle et aux Lois du Royaume".

Le passage de la Seine

Intempéries, inondations, blocs de glaces charriés par la Seine, cure non opérées, droits de propriété et de passage, passage souvent impraticable, entretien des bateaux représentaient un réel problème pour les habitants qui travaillaient sur l'autre rive, à Elbeuf, et ne facilitait pas la venue de nouveaux habitants.

 


La construction du premier pont
L'essor toujours croissant de l'industrie elbeuvienne avait eu pour résultat d'augmenter considérablement les relations entre cette ville et notre presqu'île (environ 600 passages de personnes par jour) et chacun exprimait le désir qu'un pont fut établi sur la Seine.
Mais, c'était pour l'époque (1835) une entreprise gigantesque qui fut repoussée à plusieurs reprises. Le chantier de construction démarra en septembre 1841 et le pont suspendu (qui se trouvait à l'emplacement de l'actuel pont Jean Jaurès) fut livré à la circulation le 4 janvier 1843 et devint propriété du département en 1892.

L'ensemble de l'ouvrage mesurait 430m de long et ce passage (payant) fut emprunté par plus de 1000 usagers. Cette construction se fit au détriment du Port Saint Gille et de la place de la Cohue qui attiraient chaque dimanche un grand nombre d'habitants de Saint-Aubin, Cléon et Freneuse venus en quête d'informations, auprès du batelier, tenu au courant des événements par les conversations qu'il entendait lors de la traversée.

La voie de chemin de fer

En 1838, plusieurs représentants de Saint-Aubin défendirent les intérêts de la presqu'île dans le projet de chemin de fer de Paris à la mer. En 1864, la construction de la voie ferrée engendra la construction d'un pont métallique, sans péage. 
Ci-contre, photo de 1885. L'entrée du Pont de fer. Elle est pavée de grès mais sur le pont lui-même, les pavés sont de bois, placés en bout pour une meilleure résistance.

La IIème République (1848-1852) 

En 1848 (la "révolution de 1848" met fin au régime de la Monarchie de Juillet, début de la IIème République), les communications avec elbeuf furent coupées et le tablier du pont suspendu enlevé. Une barricade fut érigée mais cela s'avéra inutile pour défendre Saint-Aubin qui ne fut point attaqué.

En 1850, une école maternelle libre fut ouverte dans notre commune. Un projet de mairie école fut déposé en 1850 sur le bureau du conseil municipal.

1851 vit la construction du chemin de grande communication n°7 (aujourd'hui RD7). En cette année Louis Bonaparte, président de la République, passa par Saint-Aubin pour se rendre à Elbeuf. Un arc de triomphe fut construit sur la route près de l'église à cette occasion par les charpentiers de bateaux aidés de plusieurs habitants.

Le Second Empire (1852-1870) 

La proclamation de l'Empire à Saint-Aubin eut lieu le 5 décembre 1852. La proclamation fut suivie de cris "Vive l'Empereur", du son des cloches et de quelques coups de canon et de fusils. Les fonctionnaires publics et le conseil municipal prêtèrent officiellement serment d'obéissance à la Constitution et fidélité à l'Empereur" début 1853.

En 1860, la compagnie des chemins de fer de l'Ouest demande l'autorisation de traverser le territoire de la commune et d'y établir une gare.
Au plébiscite du 8 mai 1870 (fixant la nouvelle Constitution de l'Empire) 355 votent oui (sur 470 votants). L'Empire tomba le 4 septembre. 

La IIIème République (1871-1940)

Guerre franco-allemande

C'est le 6 décembre 1870 que les premiers Prussiens se montrèrent à Saint-Aubin. Quatre uhlans qui avaient traversé Elbeuf arrivèrent au galop par le pont suspendu et traversèrent notre commune par le hameau de Fourneau. Le 13 décembre, une compagnie d'infanterie saxonne s'installa à l'ambulance établie dans les locaux de l'immense fabrique de M. Roze et se fit nourrir par les habitants. Elle érigea des barricades à l'entrée des 3 ponts. Un bataillon d'infanterie prussienne et une compagnie de pionniers suivirent. Pendant le séjour de nos ennemis dans notre commune, il y eut de nombreuses réquisitions (chevaux, voitures, conducteurs, etc.). Deux ponts furent détruits le 24 décembre à l'aube : celui de la rue de Paris (rue Churchill) explosa et les câbles du pont suspendu furent coupés. Le pont du chemin de fer (pont d'Orival) explosa le 31 décembre, après 4 tentatives rendues difficiles par les francs-tireurs du Neubourg qui tiraient continuellement sur les pionniers. Le même jour, les pionniers et le bataillon d'infanterie quittèrent Saint-Aubin pour ne plus y revenir. Deux pièces de canon furent amenées à la gare de Saint-Aubin par les Prussiens en station et des tirs furent échangés avec le château d'Orival où des français étaient stationnés. 

Par suite de la rupture des ponts, les 5 établissements industriels existant alors à Saint-Aubin se trouvaient dans de déplorables conditions pour leur exploitation et le service de la gare était très difficile. Le passage de la Seine se fit à nouveau par bateau. Le pont suspendu que les allemands avaient partiellement détruit fut rendu à la circulation le 4 juillet 1871. Le pont tubulaire fut remis en service le 1er août. Les trains reprirent également leur service peu de temps après.

Après cette guerre, Saint Aubin se trouva dans une grande détresse : plus de travail, ponts détruits, barques perdues, maisons dévastées, économies englouties. Les pertes causées à la commune par l'invasion prussienne furent considérables.

Vie quotidienne

Une demande pour établir une ligne de tramways de la gare de Saint-Aubin à Elbeuf fut faite en 1876.
Le 15 février 1877 fut votée la gratuité de l'instruction primaire à partir du 1er janvier suivant
Construction de l'école en 1881
Compagnie de pompiers créée par arrêté préfectoral le 23 janvier 1884 son effectif fixé à 45 hommes.
En 1888, Saint-Aubin comptait 3268 habitants.
Le 15 septembre 1888, M. Carnot, quatrième président de la troisième République française, passa à Saint-Aubin pour se rendre à la gare. Un immense et magnifique arc de triomphe fut érigé à cette occasion rue de Paris (aujourd'hui rue Churchill).

  • Sources - Bibliographie
    - SAINT-AUBIN JOUXTE-BOULLENG - H SAINT DENIS - 1888 (Recherches sur l'Age de Pierre à Saint-Aubin par M. J. Drouet)


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