Sortie "Nature" à Saint-Aubin-lès-Elbeuf
samedi 3 avril 2010 - article proposé par Patrick Cornette

Retrouvez les chants, les informations et les photos supplémentaires
sur tous les oiseaux aperçus lors de cette promenade à la fin de l'article !

Un soleil radieux !

Malgré un temps annoncé pluvieux et maussade, c'est un soleil radieux qui nous a accueilli et qui a accompagné notre petit groupe de six personnes tout au long de cette promenade sur l'île du Noyer.

Un parcours de trois heures à partir de la place du docteur Pain, qui a longé les jardins ouvriers et passé par la zone de protection dite du "biotope" puis enjambé la passerelle du Noyer avant de revenir par le bras de la Seine.

34 espèces d'oiseaux contactées

Encadré par un bénévole de la LPO, ce n'est pas moins de 34 espèces d'oiseaux qui ont pu être entendues ou observées au cours de ces trois heures de marche tranquille et conviviale.

Ce nombre important témoigne de la richesse de l'avifaune saint-aubinoise et de la diversité et de la qualité des habitats encore respectés.

Cet équilibre fragile exige une protection et une attention particulière.

Les oiseaux communs et … un faucon pèlerin !

Le chemin arboré du début de la promenade longeant des herbages nous a permis de découvrir les oiseaux les plus communs et familiers que l'on rencontre généralement dans les rues et les jardins de la ville pour peu que l'on y prête attention : moineau domestique, mésange bleue, mésange charbonnière, pie bavarde, étourneau sansonnet, pigeon ramier, pinson des arbres, merle noir, tourterelle turque, rouge gorge familier. Pourtant c'est un faucon pèlerin, espèce rare et presque disparue dans la région il y a une dizaine d'années, qui nous a accueilli.

Oiseaux d'eau et "biotope"

L'arrivée sur le biotope nous a permis de découvrir de nombreuses espèces d'oiseaux d'eau : canard colvert, gallinule poule d'eau, mouette rieuse, et beaucoup plus rare à cet endroit, un couple de canards souchets et des foulques macroules.

Malheureusement, d'autres espèces déjà vues à cet endroit n'ont pas été aperçues : martin pêcheur, bergeronnette des ruisseaux et héron cendré.

Protection de la nature... chasse et pêche

Cette prairie partiellement et régulièrement inondée constitue une zone de frayère idéale pour le brochet devenu rare du fait de l'endiguement des zones inondables. La frayère de l'île du Noyer a donc bénéficié de travaux permettant d'assurer sa bonne fonctionnalité. Cette protection bénéficie à toutes les autres espèces dépendant de ce milieu.

Cependant, la protection des habitats naturels, et donc des espèces qui y vivent, dépendent souvent des fédérations de chasse ou de pêche. Cela montre l'intérêt très sélectif que l'homme porte à son environnement.

Un paysage magnifique

De l'île du Noyer, au dessus du méandre de la Seine, nous pouvons admirer le vol majestueux des cygnes et des grands cormorans devant l'imposante falaise de craie d'Orival où niche l'église Saint-Georges.

Cette ancienne chapelle de la paroisse de La Londe, partiellement creusée dans la roche (base XII^ème siècle, remaniée au XVI^ème siècle) a la particularité, de ce fait, d'être semi-troglodyte.

Passerelle du Noyer

C'est en arrivant au bout de l'île, qu'un chemin nous mène jusqu'à la passerelle du Noyer.

A gauche, en bord de Seine, une zone de roselières et chardons abrite par dizaines les pinsons, verdiers et autres chardonnerets qui se délectent de leurs graines, à droite une prairie bordée de grands arbres qu'affectionnent grives, merles, pies et corneilles.

Grands arbres: domaine des pics

C'est dans le chemin du quai d'Orival, bordé de grands arbres et de buissons, que l'on va rencontrer les nouveaux arrivants de l'année : pouillot fitis, pouillot véloce, fauvette à tête noire, et même un rossignol entendu par Marc, le matin.

C'est dans ces arbres que l'on entendra le rire caractéristique du pic vert et les tambourinages de son cousin le pic épeiche.

Merci à Marc !

Merci à Marc, trésorier de la LPO HN (Ligue de Protection des Oiseaux Haute Normandie) pour ses commentaires et son expertise des oiseaux. Nul doute que sans sa présence et son "oreille", nous serions passé à côté de quelques espèces intéressantes sans nous en rendre compte telles que le rossignol philomène, le pouillot fitis, le grimpereau des jardins et sans doute le faucon pèlerin.

Bras mort de la Seine

Une belle rangée d'arbres "têtards", située au bord du bras de Seine, est malheureusement en danger par manque d'entretien. Ces arbres consolident les berges du plan d'eau. Sous leur poids, les branches qui ne sont pas régulièrement élaguées ploient et fracturent l'arbre à sa base (voir photo ci-dessous).

Avant de couper un arbre : informez-vous !

Près de la place du docteur Pain, dans le prolongement du bras de Seine, une rangée de grands arbres dont certains plus vieux que leurs destructeurs a été coupée. Outre le désagrément esthétique, le dommage est avant tout écologique.

Ces arbres avaient plusieurs fonctions :

>> fonction de brise vent,

>> maîtrise du ruissellement et conservation des sols en favorisant l'infiltration de l'eau grâce à leurs racines.

>> protection et facilitation du déplacement de certaines espèces notamment dans le prolongement du bras de Seine ("Trame Verte").

D'autre part, de nombreuses espèces d'oiseaux y trouvaient refuge pour se nourrir et se reproduire.

Regardez et écoutez les oiseaux !

Ci dessous, les 34 espèces contactées à Saint-Aubin. Vous pouvez avoir des informations supplémentaires :

>> Visionner la photo agrandie en cliquant sur l'image concernée,

>> Accéder à la fiche descriptive et écouter le chant des oiseaux en cliquant sur le lien situé sous la photo. 

faucon pèlerin

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